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Bilan moral - AG

  • Photo du rédacteur: duneoasisalautre
    duneoasisalautre
  • 27 nov. 2022
  • 4 min de lecture

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Notre dernière AG, dans le cadre des recommandations liées aux conditions sanitaires, s’était déroulée à distance. Travailler à distance, communiquer à distance n’a jamais été une difficulté pour notre association, sans doute parce que si nous voulions garder la dynamique nécessaire nous ne pouvions pas faire autrement entre nos 2 antennes des 2 côtés de la Méditerranée ! Il n’empêche que la crise Covid nous a contraint financièrement puisque nous ne pouvions plus organiser de manifestations notamment dans le but de nous auto-financer. Heureusement pour la survie de D’une Oasis à l’Autre et pour la poursuite efficiente de nos projets, nous avions reçu les 2 années précédant la crise une somme conséquente de la part de l’association Ecole Populaire du Lémenc convaincu que D’une Oasis à l’Autre incarne les valeurs qu’elle porte elle-même en matière d’éducation, de soutien à la famille, de l’amélioration du cadre de vie des enfants.



Ainsi, nous avons pu poursuivre sereinement nos actions de soutien à la scolarisation des tout-petits en finançant une grande partie des revenus de la maîtresse Fatiha à qui nous versons 150E par mois, l’équivalent de 1500 Dirham. Nous avons su aussi inventer de nouvelles actions afin d’adapter notre soutien à la situation économique provoquée par la crise sanitaire en apportant une aide alimentaire. En effet c’est difficile pour des enfants de se concentrer sur leurs activités s’ils ressentent la faim et l’inquiétude qui gravite autour de cette problématique de l’alimentation. C’est avec beaucoup de pudeur que Fatiha avait à la rentrée scolaire de 2020 alerté Driss sur cette situation et comme par ailleurs les conditions de travail de l’association des femmes de Zouala, l’AZERF, étaient aussi dégradées en l’absence de touristes et dans un contexte où les fêtes et rassemblements étaient interdits, l’idée est née de leur demander de préparer les collations pour les enfants du jardin d’enfants. Et c’est ainsi que 2 fois par jour les goûters ont été proposés aux enfants. Ce travail a été financé à hauteur de 350E par mois.



La dimension partenariale revêt pour nous un axe fort : œuvrer avec les associations locales comme avec l’AZERF mais aussi travailler avec des partenaires ancrés dans notre territoire savoyard. On peut utiliser la métaphore de la passerelle notamment pour évoquer les travaux de réfection qui ont eu lieu au Jardin d’enfants en 2021 : cela a pu être possible grâce à l’intervention des Missions Locales et de L’Hélice, une association chambérienne chargée de faire de l’insertion, qui a conduit le projet avec Driss et Delphine. Ce genre de collaborations est amenée à se poursuivre.



Les passerelles se font aussi par les airs et à l’ère du numérique puisque des échanges à distance ont également lieu entre la classe de Zouala et d’autres écoles des 2 Savoie grâce à Hélène qui a assuré des visites à visée pédagogique dans ces mêmes classes.



A un autre niveau, sportif mais toujours humanitaire, d’autres projets ont été soit mis en standby, soit ont abouti, soit ont vu le jour en 2021 : le rallye Aïcha des Gazelles a été reporté en mars 2022 ce qui permettra à l’équipage composé de Cécile et d’Aurélie de faire le détour par Zouala, d’échanger quelques heures avec Hami et Fatiha, de rencontrer quelques villageois et de déposer des fournitures scolaires que D’une Oasis à l’Autre avait financées, des lunettes de soleil pour les enfants offertes par un de leurs sponsors. D’autre part Hélène qui a participé au Rose Trip Désert avec l’association Les Filles de Jeanne a elle aussi fait un détour par Zouala en novembre. A l’occasion de son séjour, beaucoup de temps d’échange notamment avec les femmes du village autour de la thématique du dépistage du cancer du sein ou auprès d’un public familial avec la diffusion d’un film d’animation à l’issue de laquelle un goûter était organisé et financé par notre association. Régis qui l’a rejointe avec un autre groupe avait quant à lui organisé une manifestation sportive : un tournoi de foot qui n’a pas pu avoir lieu en raison du contexte sanitaire. Par ailleurs, à la même période, Driss a participé au MAD in Maroc, un défi sportif dans le désert à visée humanitaire et culturelle entre un parent et son adolescent. Eux aussi ont fait un séjour à Zouala et Driss a pu échanger plus particulièrement avec les habitants sur les conditions de vie dans le village, sur les besoins ressentis, sur les difficultés à mettre en place certains projets plus ambitieux tel que l’acquisition d’un broyeur qui limiterait une partie des risques d’incendie dans la palmeraie ou sur la poursuite de la réfection du système d’irrigation.



Comme vous le voyez nos actions en 2021 se sont centrées sur le soutien au Jardin d’enfants qui accueillait en 2021 une petite 40aine d’enfants âgés de 3 à 7 ans, classe divisée en 2 groupes au plus fort de la crise sanitaire. Cela ne veut bien sûr pas dire que nous avons renoncé à notre objectif de préservation des ressources naturelles ; nous sommes toujours animés par la conviction qu’il faut préserver les khettaras pour faciliter les récoltes et pour préserver les ressources naturelles. Cela veut dire que nous avons dû prioriser nos actions, être responsables quant à la tenue des promesses engagées.



Cette précision m’amène à aborder à présent la question éthique. Depuis le début cette association place l’humain au centre de son action ; elle accorde une place prépondérante à l’éducation et aux tout-petits parce que, pardon pour le poncif mais, les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, ce sont eux l’avenir de l’homme. Nous cherchons à ce qu’ils se développent dans les meilleures conditions possibles même si nous sommes très humbles et tout à fait conscients que nous ne sommes pas magiciens. Etymologiquement, la solidarité c’est ce qui nous rend solides. Pas magiciens donc … mais forts de notre bienveillance et de notre capacité d’adaptation, forts aussi de notre constance et de notre volonté de faire avec. Je me permets pour clore ce bilan moral d’emprunter ces quelques mots à Alexandre Jollien qui a beaucoup réfléchi sur l’altérité et qui dit : « La solidarité n’est pas un idéalisme, loin s’en faut. Elle procède, au contraire, d’un hyper-réalisme. Savoir que tous nous sommes liés, que nous ne pouvons être heureux en nous coupant des autres débouche sur un art de vivre solidaire, joyeux et généreux. »


Sylvie Bourida Barret

Présidente de l’association D’une Oasis à l’Autre


 
 
 

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